Les dix espèces qui composent actuellement le genre Sus sont principalement situées en Asie, bien que le sanglier d’Eurasie, Sus scrofa, l’espèce la plus abondante, présente une aire de répartition historique plus large, comprenant l’Europe et l’Afrique du Nord. L’étude taxonomique de l’espèce est complexe en raison de la variation des caractères due principalement à la domestication.
Description
Indique la hauteur maximale dans la région des membres antérieurs ; Le cou est discret, les oreilles sont petites et dressées.
Les dimensions sont très variables ; En Europe, la corpulence augmente vers l’est, les plus petites tailles étant observées dans le sud de la péninsule ibérique et les plus grandes dans les Carpates.
Mesures corporelles des spécimens adultes du Montseny (Catalogne), CC : 133,0-148,0 cm (mâles), 118,0-137,0 cm (femelles) ; C : 17,5-24,0 cm (mâles), 13,0-20,0 cm (femelles) ; CR : 72,0-85,5 cm (mâles), 71,0-73,0 cm (femelles) ; Ps : 60-118 kg (mâles), 40-65 kg (femelles).
Formule dentaire : 3.1.4.3/3.1.4.3. Canines aux pointes acérées et aux angles coupants.
Il présente un dimorphisme sexuel marqué, les mâles sont plus gros et ont des canines plus développées. A la naissance, et jusqu’à quatre ou cinq mois, elles sont appelées égratignures et ont une couleur marron clair avec 11 lignes longitudinales plus foncées. Par la suite, ils muent, devenant une couleur brun rougeâtre uniforme et sont appelés roux, jusqu’à la mue suivante qui se produit entre 10 et 12 mois, lorsqu’ils acquièrent le pelage adulte, qui est brun grisâtre, avec des membres et des membres plus foncés, presque noirs. oreilles.
L’espèce présente un polytypisme chromosomique. Nombre de chromosomes (2n) = 38, 37 ou 36
Le sanglier est le cousin sauvage du cochon domestique. C’est un animal vigoureux, au corps épais et rond, à la tête large et allongée se terminant par un museau long et étroit, la face. Il possède de grandes oreilles dressées de forme triangulaire. Le corps du sanglier est couvert de poils. Cette fourrure, composée des poils – poils longs et épais – et du duvet – duvet compact et emmêlé –, présente de nombreuses variations de couleurs, avec cependant une prédominance de brun foncé. Il existe des spécimens qui ont une couleur grisâtre uniforme et d’autres qui sont plus brun rougeâtre. Une étroite bande de poils hérissés qui longe la nuque et une partie du dos est caractéristique du sanglier.
Il n’est pas évident de distinguer le sanglier du javelot lors d’une observation de terrain. Généralement, la femelle a un visage plus long, bien que cette caractéristique ne soit pas définitive. Le mâle possède deux crocs qui poussent continuellement, recourbés vers l’arrière et qui dépassent des lèvres, on les appelle défenses ou rasoirs. Les défenses de la femelle ne sont pas visibles en dehors des lèvres, car elles sont plus petites.
Distribution
La répartition naturelle de l’espèce couvre l’Europe, l’Asie et l’Afrique du Nord et elle a été introduite sur le continent américain, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans diverses îles du Pacifique. En Europe, le sanglier a connu une expansion intense au cours des dernières décennies, élargissant sa limite nord de répartition jusqu’à dépasser 65º N et recolonisant des zones d’où il avait disparu, comme l’Angleterre, la Finlande et la Suède.
Il est présent dans toute la péninsule ibérique. La zone centrale étant l’une des zones avec la plus forte densité de sangliers.
Variation géographique
En Espagne, les sous-espèces suivantes ont été décrites : S. s. castilianus, S. s. baeticus (tous deux péninsulaires) et S. s. barbarus (en Afrique du Nord), même si les deux premiers devraient être examinés à l’aide de techniques génétiques et moléculaires.
La sous-espèce nord-africaine est de plus petite taille. Les plus gros spécimens apparaissent au centre et au nord de la péninsule.
Habitat et gamme d’altitude
Le sanglier est capable de s’adapter à une grande variété d’habitats et de conditions. L’apport de nourriture peut être le facteur le plus déterminant pour l’établissement ou non du sanglier dans une certaine zone ou un certain territoire, car sinon, on peut le trouver dans les forêts les plus fermées, dans les pâturages et les forêts de chênes verts ou sur des terrains plats dépourvus. de cultures. de végétation.
Il occupe les habitats forestiers, les marais, les agrosystèmes, les périphéries urbaines et on trouve même des signes de son activité dans les pâturages subalpins à des altitudes supérieures à 2 400 m.
La reproduction
Espèce précoce (les femelles tombent enceintes au cours de leur première ou deuxième année de vie, à partir d’un poids de 30 kg), prolifique (en moyenne 3-4 sangliers par portée) et avec une période de gestation courte (120 jours). Il présente une activité sexuelle cyclique, marquée par une période d’anoestrus estival suivie de cycles de 21 jours.
Dans la plupart des populations, une période de chaleur principale est enregistrée en automne, entre septembre et décembre, et la période de mise bas ultérieure qui s’étend entre janvier et avril ; Dans de nombreuses régions, les naissances ont également lieu à d’autres moments de l’année.
Les différences observées dans la productivité féminine sont attribuées notamment à la variation de la disponibilité alimentaire.
Habitudes alimentaires
Omnivore avec une alimentation majoritairement végétale et une fréquence élevée d’apparition de matières animales, quantitativement peu pertinente. Grande variabilité des régimes alimentaires locaux, composés de fruits fagacées, de produits agricoles, de racines et de champignons. Composition de l’alimentation animale très variable avec une prédominance d’invertébrés, d’amphibiens et de micromammifères.
La recherche de nourriture souterraine avec le museau produit des trous caractéristiques qui peuvent avoir des effets importants sur certains écosystèmes.
Abondance
Les densités citées en Espagne varient de moins de 1 à 15 individus/km2, avec de fortes fluctuations interannuelles. L’évolution des populations ibériques au cours des dernières décennies montre (comme dans le reste de l’Europe) une forte croissance démographique, attribuée aux changements socio-économiques qui ont conduit à un exode rural progressif et à l’abandon des activités traditionnelles qui ont provoqué une augmentation significative de la forêt. et des zones de broussailles et l’augmentation de l’agriculture intensive.
Organisation sociale et comportement
L’unité de base est le groupe matriarcal constitué d’une ou plusieurs femelles adultes accompagnées de leurs petits ; les autres noyaux sont constitués de jeunes mâles. Les mâles adultes sont solitaires.
Pendant la principale période d’accouplement, on observe de grands groupes constitués d’agrégats de noyaux matriarcaux, auxquels se joignent temporairement les mâles adultes. Dans la plupart des populations, le sanglier présente préférentiellement une activité crépusculaire et nocturne, bien que lorsque les perturbations humaines sont faibles, l’activité est également observée en plein jour.
Le schéma d’utilisation le plus courant du domaine vital se caractérise par l’existence de zones centrales d’occupation fréquente où ils construisent leurs lits de repos, et de secteurs périphériques qu’ils utilisent de manière plus sporadique et qui varient en fonction de la localisation des ressources alimentaires. Des aires de répartition annuelles de 12 à 15 000 ha chez les mâles et jusqu’à 6 000 ha chez les femelles ont été décrites.
Prédation
Le seul prédateur pertinent est le loup (Canis lupus), qui chasse principalement les plus jeunes spécimens, bien que les grands rapaces capturent également des égratignures.
Intérêt économique et relation avec l’homme
C’est une espèce de chasse dont la chasse est fortement ancrée dans de nombreuses zones rurales. L’expansion de leurs populations génère des conflits économiques et sociaux, provoqués par l’augmentation des dégâts sur les cultures agricoles, les collisions avec les véhicules et l’apparition de sangliers dans les zones urbanisées et aux périphéries des grandes villes.
Pathologies et Parasites
Les maladies les plus pertinentes détectées chez le sanglier sont, entre autres, la tuberculose, la salmonellose et la métastrongylose. Sur le plan épidémiologique, d’autres processus à prendre en compte et non moins importants sont la peste porcine classique, la maladie d’Aujeszky, la brucellose, la parvovirose, la toxoplasmose, etc.
Le parasite Trichinella spp. C’est une inspection obligatoire pour la consommation humaine.
Facteurs de menace et mesures de gestion
Elle ne nécessite actuellement pas de mesures de conservation spécifiques, mais plutôt l’application de techniques de contrôle des populations et la réalisation d’un suivi démographique et sanitaire. Il est également important d’éviter les translocations et les croisements avec des porcs domestiques, ainsi que l’apport d’une alimentation complémentaire dans leurs habitats naturels, car ces pratiques comportent des risques sanitaires importants et favorisent l’expansion démographique des populations.